|
|
A une réunion du consistoire de l'Eglise du Saint-Esprit, tenue le 25 janvier 1926, la résolution suivante présentée par le premier ancien M. James B. Laux et supportée par M. Georges E. Trillard fut votée à l'unanimité.
"En témoignage modeste, mais très approprié, à l'estime et l'affection dans lequel notre cher recteur émé-rite, le Révérend Alfred V. Wittmeyer, est tenu par ses anciens paroissiens et aussi à l'opinion très haute qu'ils ont des nombreux sermons si éloquents et si savants qu'il leur a prêché pendant son long et fidèle ministère comme pasteur de l'Eglise du Saint-Esprit, un de ses plus récents et meilleurs discours, sur l'Amiral Coligny, Martyr Huguenot, sera imprimé avec une traduction en anglais, pour être un souvenir que les membres de l'Eglise seront heureux de recevoir et de garder précieusement pendant les années à venir."
CONSISTOIRE
JEAN A. MAYNARD, D.D., Ph.D., recteur
JAMES B. LAUX, premier ancien
GEORGE W. SWAHN, second ancien
EDMOND GENEY, secrétaire
EUGENE G. MEGNIN, trésorierCURATEURS
ALPHONSE F. BUGNON
JOSEPH DENIAU
GEORGES L. LAMELLE
GEORGES L. MAGIS
GEORGES E. TRILLARD
JULES WEBER
L'Amiral Coligny, Martyr Huguenot "PLUS A ME FRAPPER ON S'AMUSE,
TANT PLUS DE MARTEAUX ON Y USE!"MON texte est une parole attribuée à l'Amiral de Coligny.
Que cela fût la devise de Coligny ou non, elle décrit fort bien l'homme distingué dont je me propose de vous parler ce matin. Mais veuillez me permettre de vous prévenir qu'il est matériellement impossible de traiter convenablement un sujet, sur lequel nombre de volumes ont été écrits sans l'épuiser, dans l'espace de temps d'un sermon ordinaire. Tout ce que je puis faire ce n'est guère qu'éffleurer l'histoire des événements où Coligny a joué le rôle principal et en tirer quelques leçons pour nous-mêmes.
Pour apprécier comme il faut l'histoire si complexe de la vie de Coligny, il convient de connaître non seulement les membres de la famille dont il devint finalement le chef, mais aussi ses amis dévoués et même ses ennemis.
Né au sein d'une famille appartenant à la petite noblesse, Gaspard, qui portait le petit nom de son père, naquit le 16 février 1519, et fut mis à mort le 24 août 1572. Il laissa trois frères survivant: Pierre, Odet, et François d'Andelot, le plus jeune des trois.
Le patrimoine de la famille de Coligny était d'abord au pied du Jura, entre le Bresse et la Bourgogne; mais à la suite de plusieurs mariages, leur domaine finit par se trouver à Châtillon-sur-Loing. De là le nom de Châtillon, porté par la famille.
Un petit fait est digne d'être conservé: l'influence de Louise de Montmorency, deux fois veuve, mère de Coligny, fut profonde sur ses enfants; c'est d'elle qu'ils héritèrent cette droiture, cette ardeur généreuse, cette vaillance morale, traits que l'on retrouve particulièrement chez Gaspard.
Par suite de l'influence du lieutenant général de Montmorency, Odet Châtillon reçut, à l'âge de seize ans, un des quatre chapeaux de cardinal que le pape avait promis de donner à François 1er, à l'occasion du mariage du Dauphin à Catherine de Médicis. Pourvu de riches bénéfices ecclésiastiques, pair de France, prince de l'Eglise, il laissa à ses frères tous ses biens de famille. Gaspard devint alors chef de la maison de Châtillon, Colonel et Chef de toute l'armée française.
Ce fut pendant l'exercice de ces fonctions nouvelles que Coligny, s'apercevant du manque de discipline parmi les soldats, rédigea des ordonnances qui furent la base d'un code nouveau, destiné à protéger la population contre la soldatesque. Ces lois restèrent en force jusqu'en 1832. Voici deux de ces fameuses ordonnances: "Le soldat qui, sans légitime occasion, dira injure qui touche à l'honneur d'un autre soldat, ladite injure et honte retourneront à lui-même, et lui sera déclarée devant toutes les compagnies."
"Le soldat qui blasphémera le nom de Dieu en vain, sera mis en place publique, au carcan, par trois divers jours, trois heures à chaque fois, et à la fin d'iceux, tête nue, demandera pardon à Dieu."
Coligny dut sans doute déployer beaucoup de fermeté pour restaurer la discipline et la moralité parmi des troupes trop livrées à leurs instincts barbares.
Le roi, reconnaissant à Coligny de ce qu'il avait accompli pour lui, le nomma Gouverneur de Paris et de l'Ile-de-France, à l'Hôtel de Ville, le 9 février 1552, en présence des notables de la ville.
Voici la simple réponse de Coligny aux félicitations qu'on lui fit à cette occasion: "Messieurs, je vous remercie de l'honneur que vous me faites. Quant à l'état auquel il a plus au roi de me constituer, je ne l'attribue ni à mes mérites ni à mes forces, mais seulement à sa libéralité et bonté. Je suis assuré que vous avez eu ci-devant des gouverneurs, des personnages de grande vertu et expérience, auxquels raisonnablement je dois céder en toutes choses, fors en une que je vous prie de tenir pour certaine: C'est en bonne volonté de m'employer en tout mon entendement--si peu que Dieu m'en a donné--au bien et au profit de la ville."
Coligny, bien qu'il n'ait jamais exercé un commandement naval, porte le titre d'amiral; on le justifie en ce sens qu'il fut le premier homme d'état français qui comprit l'importance de fonder des colonies à l'étranger, en particulier pour les réformés persécutés. La première tentative faite en ce genre eut pour noyau un certain nombre de protestants réfugiés à Genève, qui se rendirent chez Coligny, lequel les encouragea et les assura de la protection royale et les envoya au Brésil. Plus tard, il envoya Ribaut fonder une colonie dans la Floride. Ces deux entreprises ne réussirent pas. Et même, dans le cas de l'expédition de Floride, les colons, si on peut leur donner ce titre, furent massacrés par les Espagnols, parce qu'ils étaient protestants.
Malgré ces échecs de sa politique coloniale, Coligny était alors à l'apogée de la gloire et de la puissance; toutefois l'importance de ses services et de son influence personnelle portait déjà ombrage à des rivaux ambitieux, dont le nombre grossissait de jour en jour.
Malheureusement pour ses ennemis, il ne s'agissait pas de servir les intérêts de la patrie, mais d'enlever des places gouvernementales lucratives au moyen de flatteries à l'adresse du roi et d'autres machinations plus ou moins viles.
Voici une description de Coligny à l'âge de quarante-deux ans: "Il est de taille moyenne; son abord est froid et grave; ses yeux bleus sont vifs et son regard intelligent. Il frappe par la noblesse de ses traits où se peint la loyauté de son âme; il parle lentement et posément; devant le péril, son geste est superbe, son regard domine; sa voix sait arrêter une armée ébranlée et lui rendre la confiance. Bon, doux envers les petits, son humanité étonne."
Dès son entrée dans l'armée, Coligny s'était fait remarquer par sa bienveillance et son sens profond du devoir et du respect d'autrui. Très maître de soi, il détestait surtout l'hypocrisie. Ses convictions, comme son idéal de justice, étaient ardentes. C'est par son caractère qu'il fut grand.
Il était incapable de duplicité. Catherine de Médicis, ayant demandé un jour à Coligny de faire bon visage aux Guise, s'est attiré cette rude et fière réponse: "Faire bonne mine à ceux qui ont poursuivi ma mort, cherché mon honneur et procuré mes biens, avec la ruine de toute ma maison, parents et amis, je ne puis le faire sans montrer un cur double, ce qui est contraire à la profession de ma religion et indigne de tout homme de bien."
Il est inutile de vouloir raconter les nombreuses guerres qui ravagèrent à cette époque toute l'Europe, et la France en particulier. Il nous suffit de dire que Coligny y déploya pour sa part, une force et une habileté dont durent convenir ses ennemis eux-mêmes.
Mais pourquoi parler de ses ennemis qui probablement plus tard regrettèrent leur manque de clairvoyance? Parlons de préférence de ses amis qui lui restèrent fidèles jusqu'à sa fin amère, dont quelques-uns dirent après la Saint-Barthélémy: "Il nous semblait voir une seconde destruction de Jérusalem. Il y a six jours, quelle richesse! Aujourd'hui, il ne reste pas pierre sur pierre."
La postérité doit à Coligny sa reconnaissance pour sa défense héroïque de Saint-Quentin. Il sut résister. Il Sut vaincre malgré la défaite, par la défaite. Washington eut la même qualité! Il fut plus heureux que Coligny, mais non pas plus grand.
La stratégie dont Coligny était l'auteur, et sur laquelle il avait appelé l'attention du roi, fut celle par laquelle le duc de Guise, au moyen d'habiles manuvres, alla assiéger Calais et sauva Paris. Nous savons que Henri II avait fait demander à la comtesse de Châtillon les papiers se rapportant à ce plan. L'histoire n'est pas toujours juste. Elle a oublié. Quoi de surprenant si Coligny fut plus ou moins désabusé de la politique et de la guerre? Voici la fin d'un discours prononcé vers ce temps-là: "Tout le réconfort que j'ai, c'est celui qu'il me semble que tous les chrétiens doivent prendre, que tels mystères ne se jouent point sans la permission et la volonté de Dieu, lesquelles sont toujours bonnes, saintes et raisonnables, et qui ne font rien sans juste occasion, dont toutefois je ne sais pas la cause et dont aussi peu je me dois enquérer; mais plutôt m'humilier devant Dieu en me conformant à sa sainte volonté."
Les sentiments ainsi exprimés par Coligny sont d'autant plus remarquables si l'on songe aux affronts qu'il avait endurés en tant que général ou patriote. Coligny ne fut pas moins grand, pas moins digne et courageux dans l'adversité que dans la prospérité. Etre défait comme il le fut, subir les rigueurs d'une captivité de deux ans, être séparé des siens, se savoir méconnu par le roi à la suite d'une guerre qu'on avait blâmée et déconseillée, voir ses rivaux et ses adversaires triompher au moyen de plans longuement médités par lui-même, tel fut le sort de Coligny. Et pourtant dans ses discours, comme dans ses nombreuses lettres, nulle plainte, nulle aigreur ne lui échappe; son cur semble désormais vide de toute ambition terrestre. Pourquoi? Des convictions puissantes venaient d'entrer dans son âme affamée de vérité et de justice.
Coligny avait en commun avec sa mère et sa femme, Charlotte de Laval, une évidente sympathie pour les idées nouvelles, et il semblait disposé à les recevoir; en tous cas, il cherchait déjà à protéger ceux qui les embrassaient. Mais trouvant que cette protection muette était insuffisante dans les circonstances où l'on se trouvait, Charlotte de Laval, tout en sachant qu'on venait de brûler vif Anne de Bourg, conseiller clerc au Parlement, parce qu'il avait réprouvé les persécutions contre les protestants, poussa son mari à faire une adhésion extérieure et publique au culte réformé, acte d'ailleurs parfaitement en accord avec la droiture et la loyauté de l'amiral. Cette adhésion était non seulement un acte de foj, mais aussi de courage, au moment où la persécution sévissait dans toute la France avec une ardeur nouvelle.
Pour rendre cette rupture absolue et définitive, Coligny baptisa lui-même, selon le rite protestant, son premier né, Odet, et dans cet acte--interdit alors par le roi, agissant au nom de l'Eglise--il eut l'appui de sa femme, Charlotte de Laval, courageuse et loyale tout autant que son mari.
Comme cela se faisait d'habitude alors dans les familles nobles, Coligny avait un aumônier qui faisait les prières quotidiennes, mais à l'occasion, il les faisait lui-même. Il lisait ensuite des portions de la Sainte-Ecriture, prenait part au chant des Psaumes; avant chaque repas, il prononçait la bénédiction. Le repas terminé, il se levait et, avec sa femme et les autres assistants, il rendait grâce à Dieu des bénédictions reçues.
Voilà un chrétien comme l'histoire en connaît peu. Beaucoup disaient, même alors, en voyant une telle piété et un tel caractère que, sans la crainte des tourments et des massacres, la France se serait convertie à une religion qui portait de tels fruits. Les ennemis de la nouvelle religion crurent que, lui disparu, la France protestante se soumettrait repentante à la Rome papale. Ils préparèrent un crime abominable. Coligny et nombre de protestants furent invités à venir à Paris. Bientôt, signe que l'on aurait dû comprendre, l'amiral fut blessé par un assassin à gage. Ses ennemis allaient en venir au sanglant complot de la Saint-Barthélémy. La cloche de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois devait en donner le signal. Se doutant peut-être de ce qui allait lui arriver, Coligny avait gardé auprès de lui Merlin, son aumônier; Ambroise Paré, son médecin; le capitaine Yolet; Cornaton, son fidèle serviteur; et cinq Suisses qui gardaient l'hôtel où il restait souffrant de sa dernière blessure.
Téligny, gendre de Coligny, espérant quand même, rentra chez soi vers minuit. A la pointe du jour, le duc de Guise assemble ses gens et leur fit part de son plan et des ordres qu'ils devaient suivre.
L'aurore du dimanche le 24 août 1572, se leva. Dans ce Paris encore endormi, sous les yeux du roi terrifié, de Catherine de Médicis et du duc d'Anjou triomphants, commença l'uvre infâme que le duc de Guise avait justifiée en ces termes: "La gloire acquise dans les guerres précédentes n'est rien en comparaison avec celle que vous pourrez obtenir aujourd'hui."
De nombreux soldats cernent la rue Béthesthey (ou de Béthesy) appelée plus tard rue de l'Arbre Sec, où l'amiral habitait au numéro quatorze, et pendant que le bourdon de l'Eglise de Saint-Germain-l'Auxerrois sonne, le massacre commence. Les ducs de Guise et d'Aumale traître mènent une horde fanatique vers l'hôtel de Coligny. Cos-sins, un traître placé à l'hôtel par le duc d'Anjou sous le prétexte de protéger l'illustre vieillard, avait reçu l'ordre de le tuer lui-même. La servante qui répondit à la porte est tuée la première; les Suisses se barricadent avec des meubles et l'un tombe frappé à mort.
L'alarme a été donnée! Coligny comprend que ses ennemis vont faire un nouvel effort et forcer la barricade; il se recueille en face de la mort. Il n'a jamais su ce que c'est que la peur. Il demande à son aumônier de faire la prière et s'abandonne humblement et bravement à son sort. Avec une pleine confiance en la miséricorde divine, il se déclare prêt à remettre son âme entièrement à sa protection. Ambroise Paré demande au fidèle Cornaton ce qui arrive. Il regarde l'amiral et lui dit: "C'est Dieu qui vous appelle à lui."
Quelques instants et l'hôtel sera forcé; il n'y a pas de moyen de résister aux envahisseurs.
Le calme de Coligny reflète sa paix intérieure et sa sérénité en face de l'au-delà. Sa tranquillité fait l'admiration de ses compagnons. Mais lui les congédie en hâte, leur enjoint de se sauver, et leur dit: "Il y a longtemps que je me suis préparé à la mort. Pensez, vous autres, à vous sauver, s'il est possible; car vous chercherez en vain à me conserver la vie. Je recommande mon âme à la clémence divine."
Aussi Merlin et Carnaton s'enfuient par le toit; Nicho-las Muss, l'interprète allemand de Coligny, ne voulant pas le quitter devait être tué à ses côtés.
Et maintenant, les barricades cèdent; Cossins le traître ordonne de faire feu sur les soldats suisses. Le passage étant ainsi libre, les assassins entrent dans la chambre de Coligny. Son aspect vénérable les arrête un moment, et ils reculent. Plus tard, l'un d'eux déclara n'avoir jamais vu personne aussi calme et serein que Coligny en face de la mort. Un des meurtriers, un Allemand du nom de Bême, s'avance et lui dit: "N'es-tu pas l'Amiral?--Je le suis, répond Coligny; mais toi, jeune homme, tu devrais avoir égard à ma vieillesse et à mon infirmité; mais tu n'abrégeras pas ma vie."
Aussitôt Bême le frappe à la poitrine et à la tête. Les autres lui portent de nouveaux coups. L'amiral tombe mourant.
Dans la cour, les chefs s'impatientent. Les cloches sonnent partout. L'heure est venue d'activer la besogne avant que les seigneurs protestants n'accourent prêter main forte à Coligny. Le duc de Guise crie: "Bême l'as-tu achevé?--Oui, gracieux seigneur, c'est fait--Jette-le par la fenêtre. Le chevalier d'Angoulème ne veut pas le croire sans qu'il ne le voie de ses propres yeux."
Le corps de l'amiral mourant tombe aux pieds de ses ennemis; le duc de Guise essuie froidement le sang du visage du mort. "C'est lui, dit-il, je le reconnais; et maintenant aux autres!" Et joignant l'outrage à l'indécence, d'un coup de pied, il repousse le corps de Coligny et crie: "Courage! compagnons, le plus difficile est fait." Après, comme s'il s'agissait d'un malfaiteur commun, le corps de l'amiral fut traîné par les rues et mutilé honteusement.
Naturellement, le sort de Coligny présageait celui de ses coreligionnaires. Il y avait alors à Paris et dans les environs à peu près deux mille familles protestantes qui, comme leur chef, furent traquées comme des êtres impurs, indignes de vivre dans une société chrétienne. Ceux qu'on saisissait avaient le choix de renier leur foi ou d'être pendus au gibet. On ne sait pas le nombre exact de ceux qui refusèrent de renoncer à leurs convictions, et furent mis à mort ou bien furent jetés en prison jusqu'à ce qu'Us aient apostasie.
On peut être certain que bien peu de ces prisonniers de la foi et de la conscience firent le signe de la croix et prononcèrent la formule d'abjuration qui eût pu leur ouvrir la porte de la prison. Ils imitèrent la constance du martyr huguenot, et comme lui inspirés par l'Ecriture Sainte, ils furent fidèles même jusqu'à la mort.
A l'appui de ce que je viens de dire, permettez-moi de citer le témoignage entièrement désintéressé de Michelet, un des grands historiens de France, au caractère et la valeur de l'amiral Coligny. "Je ne prodigue pas, dit-il, mes héros dans mes livres; mais celui-ci est le héros du devoir et de la conscience. J'ai beau l'examiner, le sonder, le discuter; il résiste et grandit toujours. Au rebours de tant d'autres, exagérés follement, celui-ci, qui n'est point le héros du succès, défie l'épreuve et humilie le regard."
Voilà, mes frères, un simple laïque comme il nous en faudrait aujourd'hui dans les circonstances nouvelles où nous nous trouvons: croyant sincère, pratiquant sa religion au sein de sa famille comme en public; fidèle dans l'accomplissement de ses devoirs, patriote jusqu'à la dernière goutte de son sang, aimant Dieu par-dessus tout. Voilà un juste qui vivra toujours par la foi. Sa mémoire sera toujours bénie.
Les restes mortels de Coligny ont une histoire inattendue. Son corps, jeté d'abord au charnier, fut ensuite mis en terre à Chantilly; plus tard il fut enseveli à Montauban; après cela, il fut donné à Louise de Coligny, épouse de Guillaume d'Orange, le Taciturne, qui le conserva pieusement en Hollande; enfin, en 1608 il fut rapporté en France et placé dans un tombeau à Châtillon-sur-Loing.
L'emplacement de l'hôtel où Coligny fut lâchement assassiné se trouve maintenant au numéro 144 de la rue de Rivoli.
Il est devenu un lieu de pèlerinage pour toutes les honnêtes gens qui connaissent son histoire et qui comprennent ses principes et ses enseignements. C'est grâce aux martyrs huguenots, grâce à Coligny le plus grand parmi eux, que le pur Evangile a maintenant libre cours en France, et personne n'est obligé d'aller à l'Eglise Saint-Germain-l'Auxerrois ou à tout autre église pour adorer Dieu, malgré sa conscience.
Tout honneur à la belle ville de Paris que le brave Coligny a souvent défendue et qu'il sauve à la fin, d'avoir songé à placer la plaquette commémorative suivante sur la façade extérieure de la maison où le grand Français fut mis à mort:--
A cette place
S'élevait l'hôtel
où
l'Amiral Coligny
Périt assassiné
Dans la nuit de
La Saint-Barthélémy,
Le 24 août
1572.Quant à nous, chers amis, n'oublions pas nos martyrs de France. Que notre église huguenote de New-York demeure un témoin fidèle à la religion de l'Evangile, que Coligny aima de toutes son âme, et pour laquelle il sut offrir au Dieu de vérité le sacrifice de sa vie.
ARMOIRIES DE COLIGNY
Admiral Coligny Huguenot Martyr A SERMON By the REV. ALFRED V. WITTMEYER Rector of the EGLISE DU SAINT ESPRIT New York 1925
RESOLUTION OF THE VESTRY At a meeting of the vestry of the French Church du Saint-Esprit held January 25th, 1926, the following resolution, offered by the Senior Warden James B. Laux and seconded by Georges E. Trillard, was unanimously adopted:
"As a slight but appropriate token of the affectionate regard in which our beloved Rector Emeritus, the Reverend Alfred V. Wittmeyer, is held by his old parishioners and of their high appreciation of the many eloquent and scholarly sermons which he has preached to them during the many years of his faithful service as pastor of l'Eglise du Saint-Esprit, one of his latest and ablest discourses, namely "L'Amiral Coligny, Huguenot Martyr", shall be put into permanent printed form with a translation into English, as a memorial which the members of the Church will be glad to receive and to cherish in years to come."
VESTRY
JOHN A. MAYNARD, D.D., Ph.D., Rector
JAMES B. LAUX, Senior Warden
GEORGE W. SWAHN, Junior Warden
EDMOND GENEY, Secretary
EUGENE G. MEGNIN, TreasurerALPHONSE F. BUGNON
JOSEPH DENIAU
GEORGES L. LAMELLE
GEORGES L. MAGIS
GEORGES E. TRILLARD
JULES WEBER
Admiral Coligny, Huguenot Martyr "THE MORE ONE AMUSES HIMSELF BY STRIKING ME,
THE MORE HAMMERS ONE WEARS OUT."MY text is a phrase attributed to Admiral Coligny.
Whether that was the motto of Coligny or not, it is admirably adapted to the distinguished man of whom I purpose to speak to you this morning. But allow me to say forthwith, that it is materially impossible to handle properly a subject upon which so many volumes have been written without exhausting it, within the time of an ordinary sermon. All that I can do in this case, is to call your good attention to the events in which he played the principal part, and to draw some lessons for us.
To appreciate as one should the history of Coligny's varied life, it is well to acquaint one's self, not only with the members of his family, of which he became ultimately the head, but also with his devoted friends and even with his enemies.
Born in a family belonging to the gentry, Gaspard, who bore the Christian name of his father, was born February 16, 1519, and was put to death on August 24, 1572. He had three surviving brothers: Pierre, Odet, and Francois d'Andelot, the youngest of the children.
The patrimonial estate of the family was located at the foot of the Jura, between Bresse and Burgundy; but in consequence of several intermarriages, their domain was finally Chatillon-sur-Loing; hence the name of the family: Chatillon.
A little matter worthy of remembrance: the influence of Louise de Montmorency, twice widowed, is said to have been profound on her offspring. It is from her that the children acquired that uprightness, that generous ardor, that moral strength, characteristics which were particularly noticeable in Gaspard.
Through the influence of Montmorency, lieutenant-general of the king's army, Odet Chatillon received, at the age of sixteen one of the four cardinal hats which the Pope had promised to give to Francis I. on the occasion of the marriage of the Dauphin to Catharine de Medici. Provided thereby with rich ecclesiastical livings, made Peer of France, Prince of the Church, he gave to his brothers his own part of the family estate. Gaspard thus became the head of the House of Chatillon, colonel and commander of all the French militia.
While exercising these new functions, Coligny noticed the lack of discipline among the soldiers, and he framed a new code of laws to protect the civilians from the soldiery. These laws remained in force until 1832. Two of these famous ordinances read as follows:
"The soldier who, without any legitimate reason, shall do injury to the honor of another soldier, the said injury and shame shall be meted out to him, before all the companies."
"The soldier who shall blaspheme the name of God in vain, shall be exposed in a public place and bound to a post with an iron collar three divers days, three hours each day, and then shall, with bare head, ask God to forgive him his sin."
Coligny found himself, no doubt, obliged to display great firmness in order to restore discipline and morality among soldiers often abandoned to barbarous instincts.
Very appropriately therefore the reigning king, thankful for what he had done for him, made him governor of Paris and of the Ile de France at the Hotel de Ville, February 9, 1552, in the presence of the principal men of the city.
In reply to their congratulations, Coligny simply said: "Gentlemen, I thank you for the honor you do me. As to the appointment which the king was pleased to favor me with, I attribute it neither to my merits nor to my liberality and kindness. I know you have had heretofore governors, personages of great virtues and experience, to whom I must reasonably yield in all things save one, which I pray you to regard as certain: It is with good will to employ me according to my ability, however little God may have given me, for the welfare and profit of the City."
Although Coligny never had a regular naval appointment, he bore the title of admiral, because he was the first French statesman to perceive the importance of establishing colonies in foreign lands, especially for the persecuted Protestants. The first attempt of the kind had as a nucleus certain Protestants who had sought refuge at Geneva, and who then went to Coligny who assured them the royal protection and sent them to Brazil. Later he sent Ribaut to found another colony in Florida. In both cases these attempts failed. In the case of the Florida expedition, the colonists, if we may call them so, were massacred by the Spaniards, because they were Protestants.
Notwithstanding such failures in his colonial politics, Coligny was then at the height of his statesmanship and of his power; but the greatness of his services and of his personal influence gave umbrage to his ambitious rivals, whose number increased daily. The worst was that his enemies, instead of seeking the welfare of their country, had no other thought than to secure lucrative positions in the government by vilely flattering the king and by other schemes.
Here is a description of Coligny at the age of forty-two: "He is of medium size, his appearance is cool and grave, his blue eyes are sparkling, and his look intelligent. He strikes you by the nobility of his bearing in which appears the loyalty of his soul; he speaks slowly and staidly; in danger his gesture is superb, his eyes dominate; his voice can stop an army in disorder and restore its confidence. Good and gentle towards the little ones, his kindliness astonishes." As soon as he joined the army, his gentleness and his profound sense of duty and of the respect due to others, were noticed by everybody. Perfectly master of himself, he detested above all things hypocrisy. His convictions, like his ideal of justice, were ardent. He was incapable of duplicity. He was great by his character.
Catharine de Medici, asking Coligny one day to be on friendly terms with the Guise, drew upon herself this sharp and proud reply: "Be on friendly terms with those who attempted my death, attacked my honor, made away with my possessions, together with the ruin of my whole house, parents and friends! I cannot do it without showing a deceitful heart, which is contrary to the profession of my religion and unworthy of an honest man."
But it is useless to recount the numerous wars which desolated then all Europe and France more especially. It is sufficient to say that as far as Coligny was concerned, he displayed in them a strength and skilfulness which his enemies themselves had to acknowledge.
But leaving alone these enemies, who later no doubt regretted bitterly their lack of foresight, let us rather speak of his friends, who remained faithful to him to the bitter end, of which some said after Saint Bartholomew's day: "We seemed to see a second destruction of Jerusalem. Six days ago, what wealth! To-day there remains not stone on stone."
Posterity owes to Coligny its grateful remembrance for the heroic defense of Saint-Quentin. He knew how to resist. He knew how to triumph in spite of defeat through defeat. Washington had the same quality. He was more fortunate than Coligny, but not greater.
The strategy of which Coligny was the author and to which he called the attention of the King, was the same by which the Duke of Guise, by skilful manoeuvering, went to besiege Calais and saved Paris. In fact the King, Henry II. had given orders to the Countess of Chatillon to return the papers of the admiral relative to that military event. History is not always just. It does forget.
We should not be surprised to see Coligny more or less undeceived as to politics and war. Listen to a few words which he spoke at that time: "All the comfort which I have is that which I think all Christians ought to have, namely: that such mysterious events do not occur without the permission and the will of God, which is good, holy and reasonable, and permits nothing that is uncalled for, the cause of which I do not however understand and about which I ought all the less to make any inquiry, but rather humble myself before God, conforming myself to His Holy will."
The feelings which Coligny thus manifested are all the more remarkable in view of the affront he had received as a general and a patriot. Coligny was not less great, not the less worthy and courageous in adversity than in prosperity. Be defeated, as he was, suffer the rigors of captivity, be separated from his family, be disowned by the king in consequence of a war which one had blamed and disapproved, see one's rivals and adversaries triumph by means of plans carefully made by himself, such was the fate of Coligny! And yet in his discourses as in his numerous letters, there was no complaint; no bitterness ever escaped from his lips. His heart seemed free from all worldly ambition. Why? Strong convictions had now penetrated his soul craving for truth and justice. Moreover Coligny had in common with his mother, as well as with his wife, Charlotte de Laval, an evident sympathy for the new ideas of religion, and he seemed to be disposed to accept them; at any rate he already sought to protect those who entertained them. But finding that his mute protection was insufficient, Charlotte de Laval, though knowing that Anne de Bourg, counselor clerk to Parliament, had just been burned alive, because he had disapproved the persecution of the Protestants, urged her husband none the less to adhere openly and publicly to the reformed religion--an act moreover entirely in accordance with the uprightness and loyalty of the admiral. That adhesion was not only an act of faith, but also of courage, at a time when the persecution was raging in all France with renewed vigor.
To make that separation absolute and final, Coligny himself baptised Odet, his first born, according to the Protestant rite, and by that act, then forbidden by the king in the name of the Church, he had the approval of Charlotte de Laval, as courageous and loyal as her husband.
In accordance with a family custom among the nobility, Coligny employed a chaplain who conducted the daily family worship; occasionally, however, he conducted it himself. On such occasions he read portions of Holy Writ, took part in the singing of the Psalms; before each meal he pronounced the benediction; and rising at its close, with his wife and the attendants standing before him, he rendered thanks to God for the blessings received.
Here then we have a Christian such as history knows but few. Many said even then when they beheld such godliness and strength of character, that were it not for the fear of sufferings and of massacres, France would have become converted to a religion which bore such fruits. The enemies of the new religion thought that were Coligny no more, Protestant France would meekly submit to Papal Rome. They prepared a dreadful crime. Coligny and a number of Protestants were invited to come to Paris. Soon thereafter the admiral was wounded by a paid assassin. This should have been a warning to his friends. His enemies were now to have recourse to the bloody plot of St. Bartholomew.
The bell of Saint-Germain-l'Auxerrois was to give the signal. Suspecting perhaps what was in store for him, Coligny kept by his side Merlin, his chaplain; Ambroise Pare, his physician; captain Yolet; Cornaton, his faithful servant, and five Swiss who guarded the hotel, where he lay in bed recovering from his last wound.
Teligny, Coligny's son-in-law, hoping against hope went home at midnight. At break of day, the Duke of Guise assembled his followers and acquainted them with his plan and orders which they were to follow.
At daybreak, on Sunday August 24, 1572, when Paris was still asleep, under the eyes of the terrified King, of Catharine de Medici, and the Duke of Anjou triumphant, began the infamous deed which the Duke of Guise justified in these words: "The glory won in the preceding wars is nothing in comparison with that which you shall be able to win to-day."
Numerous soldiers surrounded the house in which Coligny lived, at rue de Bethesthey, number 14, known later as rue l'Arbre-Sec; and whilst the big bell of the church Saint-Germain-l'Auxerrois sounded, the massacre begins. The Dukes of Guise and of Aumale conduct the fanatic horde to Coligny's residence. Cossins, a traitor placed in the hotel by the Duke of Anjou under the pretext of protecting the illustrious aged man, had received orders to kill him. The servant who opened the door was the first one to be killed. The Swiss close the entrance with furniture. One of them falls dead.
The alarm has been given! Coligny understands that his enemies will make a new effort, and force the obstacles in their way. He communes with himself in the face of death. He never knew what fear was. He asks his chaplain to pray, and he abandons himself humbly and courageously to his fate. Trusting entirely in the mercy of God, he commits his soul into His keeping.
Ambroise Pare asks the faithful Cornaton what is going on. Looking at the admiral he says: "It is God who calls you to Himself!"
A few moments, the entrance will be forced; there will be no way to resist the invaders.
The calm of Coligny reflects his inner peace and his serenity in the presence of death. His companions admire his tranquillity. But he hastily dismisses them, enjoining them to save themselves, he says: "I prepared for death long ago; as to you, think of saving yourselves, if it be possible, for you will seek in vain to preserve my life. I commend my soul to the Divine Mercy."
Merlin and Carnaton escape through the roof; Nicholas Miis, Coligny's German interpreter, refusing to leave him, was to be killed at his side.
And now the barricades give way; Cossins the traitor gave orders to fire on the Swiss soldiers. The passage being thus open, the assassins enter Coligny's room. His venerable aspect stops them for a moment and they draw back. Later one of them declared: "I never saw one as serene and calm as Coligny in the face of death." One of the murderers, a German of the name of Beme, steps forward and asks him: "Art thou not the Admiral?--I am, answers Coligny, but thou, young man, thou shouldst have respect for my age and my infirmity; but thou wilt not shorten my life." At once Beme strikes him on the chest and on the head. The others treated him in the same way. The admiral falls dying.
In the courtyard the chiefs become impatient. The bells ring everywhere. The hour has come to finish the work before the Protestant gentry rush to rescue Coligny. The Duke of Guise demands: "Berne, hast thou done him up?--Yes, gracious lord, it is done.--Throw him down from the window, the chevalier d'Angouleme will not believe it unless he sees him with his own eyes."
The body of the dying admiral falls at the feet of his enemies; the Duke of Guise disdainfully wipes the blood from Coligny's face and says: "It is he, I recognize him; and now for the others!" And adding outrage to his inconceivable crime, he gave a kick to Coligny's body, exclaiming, "Courage! friends; the most difficult is done." Later, as if he had been a common criminal, the admiral's body was dragged through the streets and shamefully mutilated.
Naturally the fate of Coligny foreboded that of his coreligionists. There were then in Paris and in its vicinity about two thousand Protestant families which were sought out as if they were unclean beings, unworthy to live in a Christian community. Those who were caught were given the choice between apostasy and the gallows. No one knows how many people refused to give up their faith, and were put to death or were cast into prison until they recanted.
One may be certain that very few of these prisoners for the sake of faith and conscience, made the sign of the cross, and pronouced the formula of abjuration which could have opened the gate of their prison. They imitated the constancy of the Huguenot martyr and, like him inspired by the Holy Scriptures, were faithful even unto death.
In confirmation of what I have said on this subject, allow me to quote the testimony, entirely disinterested, of Michelet, one of the greatest historians of France, to the character of Admiral Coligny and its worth. Listen: "I do not overestimate my heroes in my books; but this one is the hero of duty and conscience. In vain I examine, sound him, discuss him; he resists and grows always. Contra-wise of so many others, foolishly overestimated, this one, who is not the hero of success, defies the ordeal and humiliates one's examination."
Here then, my brothers, is a layman such as we need to-day in our present conditions. An honest believer, practising his religion at home as well as in public; faithful in performing his duties, patriotic to the last drop of his blood, loving God above all things. Indeed he is a just man who will ever live by faith. His memory will ever be a blessing.
The mortal remains of Coligny have a rather unexpected history. His body, thrown at first into the charnel-house, was buried afterwards on his Chantilly estate; later it was interred at Montauban; soon afterwards, it was sent to Louise de Coligny, spouse of William the Silent, who kept it piously in Holland; finally, in 1608, was brought back to France and put in a grave at Chatillon-sur-Loing.
The site of the building where Coligny was assassinated is now No. 144, Rue de Rivoli, Paris.
It has become a place of pilgrimage for all the honest people who know his history and understand his principles and his teachings. Thanks to Huguenot martyrs, thanks to Coligny the greatest of them, the pure Gospel has now free course in France, and no one is obliged to worship God in the Eglise Saint-Germain-l'Auxerrois or in any other church, against the dictates of one's conscience.
All honor to the beautiful city of Paris which Coligny had often defended and which he saved at the last, to have thought of placing the following commemorative tablet on the front of the house where the great Frenchman was put to death:--
In this place
Was built the house
in which
Admiral Coligny
Perished, assassinated
In the night of Saint Bartholomew August 24, 1572.As for us, dear friends, let us not forget our French martyrs. May our Huguenot Church of New York remain a faithful witness to the religion of the Gospel, which Coligny loved with all his soul, and for which he knew how to offer to the God of Truth the sacrifice of his life.
ARMORIAL OF COLIGNY COLIGNY A rare portrait from a copper plate engraving made in 1573 by the celebrated Swiss artist, Jost Amman, born in Zürich, 1539--died in Nuremberg, Germany, 1591,--where he had spent the greater part of his life. Engraved in a series of copper plate engravings of the Kings of France.
COLIGNY Portrait by an unknown artist, formerly in the possession of the family of Bèze, now in the Bibliothèque Publique, Geneva. From a photograph by Boissonas, of Geneva.
MONUMENT TO THE ADMIRAL GASPARD DE COLIGNY.
In the Apse of the Oratoire, Paris.
Project Canterbury